19/05/11
L'avion arrive à Cuzco en mode rase-montagne. Je compte prendre un combi pour rejoindre le centre-ville mais un chauffeur de taxi me convainc d'aller avec lui. Non pas grâce à ses arguments ultra sécuritaires (la réputation du Pérou comme étant un pays dangereux est largement entretenue par ses habitants) mais surtout grâce à son bagout. A posteriori, j'ai bien fait car je ne sais pas où j'aurais pu mettre mon gros sac à dos dans un combi.
Je me mets en quête d'un hébergement que j'ai beaucoup de mal à trouver. La porte d'entrée des hôtels est généralement fermée (pour une question de sécurité je pense) et il faut sonner pour que quelqu'un vienne ouvrir. Du coup, on passe parfois devant des hôtels sans s'en rendre compte... Je trouve finalement un dortoir. Les prix sont plus chers qu'en Bolivie : on sent bien que le Pérou (en tous cas Cuzco) est plus touristique.
Une fois installée, je n'ai plus qu'à attendre l'arrivée de mes parents.
20/05/11
Journée d'attente. Je poursuis mon blog. Je fais juste une petite sortie dans le quartier San Blas, charmant et bourré d'artisanat.
21/05/11
Je récupère mes parents à l'aéroport à 10h30. L'objectif est d'aller à Pisac. Je me suis renseignée sur les prix à l'office de tourisme de l'aéroport et, en attendant l'arrivée de l'avion, j'ai sondé les taxis officieux pour obtenir un prix plus bas. Résultat : ils me proposent plus chers. J'arrive à les faire baisser mais ils ne veulent pas descendre en-dessous du prix de l'office du tourisme. Je leur explique donc que pour le même tarif nous allons prendre un taxi officiel. Ce qu'ils ont beaucoup de mal à comprendre : "Si c'est le même tarif, pars avec moi !"
Une fois le taxi commandé auprès de l'office du tourisme, 3-4 chauffeurs viennent nous revoir pour nous proposer un tarif plus intéressant. Trop tard ! Quant à l'hôtesse de l'office du tourisme, elle est sidérée de les voir venir nous débaucher sous son nez.
Le trajet jusqu'à Pisac dure 1h00. On surplombe la ville de Cuzco, une mer de toits ocres, et la vallée.
L'hôtel que mon père a réservé à Pisac est top : cadre très agréable et lits confortables avec des couettes ultra moelleuses (mon rêve inavoué depuis quelques temps). En plus, on se fait rapidement un copain couleurs locales !!!
On s'installe et on part faire un tour dans le centre. Le village est petit et mignon. Sa place est envahie de stands d'artisanat. Ça commence bien ! Assise dans un coin, une femme qui vend du pain tricote de la laine d'alpaga en attendant le client.
Puis on rentre dans les boutiques où on peut voir des Péruviennes à l'œuvre sur leurs métiers à tisser.
On pénètre aussi dans une cour où se trouve un immense four qui sert à faire cuire le cuy (cochon d'Inde), spécialité du pays. On retrouve même le cuy sur les tableaux religieux représentant la Cène, au centre de la table.
On retourne à l'hôtel où on s'assoit en terrasse pour siroter notre 1er Pisco Sour à 3.
Des femmes et des petites filles habillées en tenue traditionnelle et portant un petit agneau dans les bras viennent régulièrement nous demander de les prendre en photo en échange d'1 PEN. On prend les photos au zoom sans payer...
Les 1ers effets du Pisco Sour se font sentir : yeux à demi fermés et sourire béat...
Pendant que ma mère et moi digérons tranquillement nos Pisco, mon père part se balader dans Pisac et nous ramène quelques photos de ce village encaissé dans une vallée aux voitures parfois un peu spéciales !
Avant le grand marché de demain, on refait un tour dans les stands d'artisanat. Puis on dîne à l'hôtel et on rejoint rapidement nos merveilleuses couettes !
22/05/11
Réveil matinal. Notre éclaireur va constater l'avancement de l'installation du marché. Les stands sont bâchés et les vendeurs préparent leurs marchandises. On patiente au lit.
Après le petit-déjeuner, on va voir le marché. Surprise : on pensait trouver une majorité de produits alimentaires mais ce sont les stands d'artisanat qui se font la part belle. Ce qui ne nous dérange pas outre mesure. C'est toujours un régal pour les yeux.
On passe quand même le plus clair de notre temps dans la partie alimentaire, colorée et animée.
La reine du marché, c'est la pomme de terre. Il existe plusieurs centaines d'espèces !
Il y a aussi les stands de restauration en plein air.
Mais le vrai plaisir, c'est d'observer les habitants de la région avec leurs tenues si différentes.
Puis on se promène dans les rues du village à l'écart du marché. Sur les toits des maisons, on voit souvent 2 taureaux en céramique en signe de protection.
On s'écarte un peu plus du centre pour s'approcher de la partie agricole de Pisac.
On y voit de grandes étendues jaunes pâles. Il s'agit du maïs qui sèche. C'est un aliment de base et il en a plusieurs espèces, dont le maïs rouge.
Pendant que je m'occupe de l'organisation de la suite du programme avec ma mère, mon père va voir l'arrivée des édiles du village à la messe. Un vrai spectacle. D'ailleurs, les édiles n'oublient pas de demander la pièce !
A 10h30, on part en taxi visiter les ruines de Pisac sous un ciel qui se couvre. On commence avec un magnifique panorama sur la vallée et les terrasses incas.
Puis on visite le quartier de Quanchisraquay. Les murs sont inclinés pour mieux résister aux séismes.
On se dirige vers le quartier militaire de Hanan Pisac sous des fines gouttes de pluie. Les falaises sont trouées en de nombreux endroits. Il s'agit de tombes incas rapidement pillées à la découverte du site.
On grimpe tout en haut de Hanan Pisac entouré de murailles.
Encore une fois, un très joli panorama sur les terrasses incas et la vallée.
Alors qu'on avance vers le prochain quartier, les effets du Pisco d'hier se font encore sentir...
Quant à la photo des terrasses, pas d'effet Pisco. L'inclinaison de la pente est vraiment impressionnante !
On monte des escaliers assez raides. Si tout le monde est collé à la falaise et penche un peu sur la droite, c'est qu'il y a une bonne raison !
Par contre, certains penchent plus que d'autres...
Après un passage étroit, on atteint l'entrée d'un tunnel creusé dans la falaise pour traverser de l'autre côté.
Le tunnel a été creusé par les Incas aux dimensions de leur petit gabarit. Nous, on est obligés de le parcourir pliés en deux.
Finalement, le Pisco Sour finit son travail... Et ce n'est pas la bouteille d'eau à côté qui fait illusion !
Nous voilà arrivés au quartier des temples avec le temple du Soleil de forme circulaire.
Autre panorama sur la vallée, tout aussi joli.
On retrouve un Gégé frais comme un gardon (jusqu'au prochain Pisco...) pour descendre au parking intermédiaire, 700 m plus bas, où nous attend notre taxi.
Sur le chemin qui nous y mène, on aperçoit un peu plus bas un autre quartier du site qui servait à entreposer les marchandises.
Retour au village où, après un repas sans Pisco (les effets se font sentir bien trop longtemps après l'ingestion !), on prend un taxi pour rejoindre notre prochaine destination.